Un samedi soir dans la Lune
De la terre à la lune il n’y a qu’un trait d’esprit.
De ce qu’en l’attitude et le pied s’en suffit.
Du poing levé en un ciel étoilé
Ne dira rien ce soir en ces eaux troublées .
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De la terre au ciel il n’y a qu’une envolée
De ce que l’homme en penchants dévastés
Du doigt menaçant il apparaît trop tard
Ne soufflera rien dans les yeux du phare.
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De la mer à la voûte dite céleste il n’y a qu’une marée
De ce que l’animal en chacun de nous confié
Du bras protecteur en cette vie tronquée
Ne provoquera l’enfer qu’en des aïeux vidés.
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Et de la terre à la terre rien que de la poudre aux yeux
De la lune à la lune en un roman des heureux
Du ciel au ciel en constellations bientôt éteintes
De la mer à la mer un tableau si réel en tâches dépeintes.
*
Aux quatre coins de la rose des vents
Des Cardinaux en flèches de tourments
Je promets devant les éléments
Tout ce que j’aurais souhaité si j’avais été vivant.
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Un ami.
Un mendiant.
Un déni
Un truand
Un chauffard
Une poutrelle
Un vitrail
Une échelle
Un satisfait
Un coquet
Un cousin
Un mesquin
Soit.
Et ce samedi soir en ma lune bien pleine, rien n’est plus évident la vie n’est qu’irréelle.