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Ami(MOI)tié
L’amitié
Un sentiment, un vécu qui me suivent, me tiennent à cœur et pourtant…
La vie est changeante …Je la compare toujours à une mer sous le ciel, elle en prend ses couleurs, ses humeurs, son calme…et à cet effet ce ciel qui, en éternelle évolution, fait de ce flot constant qu’il est ou qu’il n’est pas.
J’avais fait un billet, fut un moment, décrivant les problèmes qui peuvent être rencontrés dans un groupe où quelque personnage respire intolérance et étroitesse d’esprit, voire un manque flagrant de respect.
Aujourd’hui je voudrais donner mon propre témoignage, d’une manière purement anecdotique et décousue, simplement pour me livrer et présenter de façon subjective ( cela ne peut être autrement ) ma façon d’envisager l’amitié.
Pour moi l’amitié est une vague d’abandons successifs, peut-être parce que la distance le veut…loin des yeux loin du cœur comme on dit. Et dans cette optique, depuis que je suis petite et itinérante, j’ai eu la compagnie de nombreuses personnes qui m’avaient promis de rester et d’être là au fil des années et j’ai eu la cruelle désillusion de vivre leur disparition volontaire.
Il y a eu tout d’abord Myriam avec laquelle j’avais fraternisée d’une manière spontanée durant mon année et unique année dans un collège d’Alsace. Quand mon père fut muté (militaire de carrière obligé, nous étions à l’époque en Allemagne.) et que je lui ai annoncé cette nouvelle, elle a pleuré. Le dernier jour où nous nous sommes vues, elle a pleuré aussi et a fait promesses de nous écrire toute notre vie. Ô jolis mots dans bouche d’amie fidèle ( ?) Nous avons correspondu durant 6ans. Et du jour au lendemain, le silence. Et là je n’ai pas osé envoyer un courrier disant : « Pourquoi ? » Cela me paraissait évident…
Dans le même schéma, Sandrine…peut-être celle qui m’aura le plus déçue dans mon adolescence…Qui à partir du moment où mes pieds avaient quitté le 70, se trouva aux abonnées absentes. J’avais alors 18 ans…et seconde désillusion, coup après coup.
J’ai ensuite vécu une longue période de creux, tâchant de me protéger de ceux qui m’entouraient et la méfiance était alors mon amie…Difficile pour moi de me livrer complètement et assurément confiante en ces quidams que j’avais en face de moi.
Avec le temps, j’ai pu me réouvrir vers des personnes et aujourd’hui elles sont encore là, et je l’affirme je n’ai jamais eu de pensées mauvaises envers elles, elles n’ont fait qu’embellir ma vie, je pense à Willy, Virginie, Jérôme, Linda, Doriane, Audrey et bien entendu ma Pimousse.
Ça c’est aujourd’hui.
J’ai refermé depuis un an un livre qui a vu une fin dure et douloureuse. Mon divorce a été une cruelle déception. Certaines personnes que je pensais mes amis m’ont tourné carrément le dos du jour où j’ai décidé d’être heureuse, de penser à moi et de vouloir vivre sereinement. Certaines personnes sont parties, sont revenues un peu la tête basse mais quelque chose a été cassé. Je compare notre amitié à un vase tombé au sol, éclaté en morceaux, recollé…il n’aura jamais plus la même forme qu’avant, le même toucher…
Un autre vase s’est brisé…celui là concerne Mino de son surnom, Frédéric de son prénom. Cité. Peu importe…Lorsqu’il s’est brisé, j’ai tenté d’y croire un peu…Aujourd’hui, les morceaux sont ramassés, tout a été jeté.
Il parait qu’en amitié il n’y a ni jalousie, ni jugement, ni médisance…J’ai dans mon panorama un exemple à ne pas suivre…Il parait aussi que je ne sais pas ce qu’est l’ « ami d’enfance », ce que j’avoue objectivement, ce que je sais par contre c’est respecter les autres, être franche et ne pas m’arrêter à la différence.
Aujourd’hui mes amis je les compte sur les doigts de mes mains, j’accorde ma confiance avec parcimonie et je sais qu’en ce moment même certaines amitiés nouvelles prennent forme. Je pense à Aline, et seul le temps dira si cela se confirme ou si cela ne débouche sur rien d’autre qu’une illusion.
Je privilégie mon couple avant tout. Et mes amis, les vrais, suivent ou ne suivent pas. Je n’ai pas besoin d’être avec mes amis 24 heures sur 24 pour leur prouver que je les aime. Je n’ai pas besoin de connaître la personne depuis mes 3 ans pour pouvoir l’inclure dans ce que j’appelle mon cocon d’amitié. Je ne suis pas de ceux qui se contentent de vivre dans la nostalgie. J’avance. Et j’aime naturellement ou je n’aime pas. Je ne fais jamais semblant ou purement par respect envers mon homme. Je ne réduis pas le cercle. Jamais. Je suis ouverte et j’aime le contact n’en déplaisent les peureux et les récalcitrants. Je n’étouffe pas et ne jalouse pas. Je pars du principe que chacun mène sa vie comme il veut, quand il veut. Je ne demande qu’une chose : la sincérité.
En fin de compte, je pense que le fait d’avoir bougé tout au long de mon enfance m’aura ouvert l’esprit, m’aura permis la tolérance, l’acceptation de la différence. J’aime. Sans retenue, sans mesquinerie. J’aime librement et je ne connais pas l’effet « mouton ».
J’espère que ce billet aura la chance d’être lu par ceux qui se posent cette question : « Suis-je bien entouré ? »
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